Voir&Agir

Accueil > Les films > 8 CLOS À ÉVIAN

8 CLOS À ÉVIAN

Réalisation : Fabrice Ferrari et Gilles Perret
Production : VLR, La Vaka

85 mn, 2004

?

Juin 2003 : Évian, paisible ville des bords du Lac Léman accueille le G8. D’un côté, les chefs d’états des 8 pays les plus riches de la planète. De l’autre, 90 000 altermondialistes, 15 000 policiers pour les séparer et 3500 journalistes pour survoler cette actualité. Au milieu de tout ça, une population locale, partagée entre révolte et incrédulité suit le déroulement des opérations.
Que s’est-il passé, que s’est-il décidé ? Le spectacle mondial de la politique ou la politique mondiale du spectacle ? L’avenir du monde en tout cas.

PRÉSENTATION DU FILM

L’occasion était trop belle pour ne pas être saisie. Il est rare, en effet, que la Haute-Savoie soit affectée par des affaires de politique internationale. Aussi, il aura suffi que le député-maire d’Evian, M. Marc Francina, confirme la tenue de l’édition 2003 du G8 dans sa ville, et que, dans la foulée, les alter-mondialistes annoncent la tenue d’actions de protestation tous azimuts, pour que deux réalisateurs indépendants de la région, Fabrice Ferrari et Gilles Perret, se mettent à l’ouvrage.
Leur situation était idéale, puisqu’ils se trouvaient sur place et n’étaient commandités par personne sinon leur propre curiosité. Deux équipes de tournage furent formées : l’une “infiltrée” à l’intérieur de la zone de sécurité, l’autre reléguée à 30 kilomètres d’Evian au cœur de la protestation.
L’idée initiale du film était de confronter les enjeux et le déroulement du G8 et de son contre-sommet aux préoccupations de la population locale. Les intérêts (voire le désintérêt) des “indigènes” en contrepoint d’un sommet sur les “affaires de ce monde”. Le contraste promettait d’être d’autant plus marqué que le dispositif mis en place pour assurer le bon déroulement de ce G8 dépassait tout ce que l’on avait connu jusque-là : 15000 policiers et militaires encadraient les grands de ce monde face aux alter-mondialistes et à de possibles menaces terroristes. Du jamais vu !
Au fil du tournage, une deuxième perspective s’est imposée : celle du rôle prépondérant et pas toujours clair de la presse, tantôt alarmiste, tantôt complaisante, souvent banalisatrice, quelques fois même carrément ignorante…
Sur un ton parfois amusé, parfois grave, les réalisateurs mettent en parallèle les thèmes abordés par les 8 grands de ce monde avec les propositions faites par les animateurs du contre-sommet.

Au final, ce film ressemble à un chassé-croisé. Chassé-croisé d’images, de rencontres, de réflexions entre des mondes qui se côtoient le temps d’un sommet, le G8, sans jamais véritablement échanger.

CONCLUSION DU FILM

Durant tout ce G8 2003, des centaines de conseillers des différents gouvernements ont travaillé à l’élaboration des nouvelles orientations de l’OMC, du FMI et de la Banque Mondiale.
Il n’existe aucune image de ces négociations.
Un an plus tard, le projet de fonds d’aide aux pays en voie de développement n’avait toujours pas vu le jour.
La dette des pays du tiers-monde n’était ni annulée, ni réduite.
La convention d’accès de tout le monde à l’eau n’était toujours pas signée.

CE QU’EN DIT LA PRESSE :

« …d’aucuns y verront un Michael Moore à la sauce haut-savoyarde, la mégalo en moins, la rigueur en plus… »
Le Dauphiné Libéré

« …un documentaire bien ficelé sur le sommet du G8. Avec humour et lucidité, il pose la vraie question de la légitimité de tels sommets… »
Forum Télérama

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Fabrice FERRARI et Gilles PERRET Scénario : Fabrice FERRARI et Gilles PERRET Image : Jean-Christophe HAINAUD, Fabrice FERRARI et Gilles PERRET Son : Joshua PHILIPS Montage : Isabelle TARDIEU Production : VLR, La Vaka

POUR PROLONGER LE FILM

CADTM : Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde
Acrimed : Action Critique Médias

Commentaires

(aucun commentaire pour le moment)
DVD disponibles à l’achat
pour deux types de public et d’usage :

Soit pour un usage strictement privé
dans le cadre restreint du "cercle de famille"

Soit pour une "diffusion publique"
réservée aux associations et institutions.

L’association VOIR&AGIR encourage la pratique citoyenne des projections- débats, mais elle appelle également au respect des auteurs-réalisateurs et producteurs indépendants de documentaires sans lesquels il n’y aurait pas de pluralité d’expression. FERMER