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RUE DE LA BANQUE

Le 14 janvier 2009
Le droit au logement est-il dans une impasse telle qu’il faille criminaliser ceux qui le défende ? Soirée en solidarité avec le DAL.

LES RENDEZ-VOUS DU DOCUMENTAIRE ENGAGÉ
Projection-débat organisée par POLITIS et VOIR&AGIR

Mercredi 14 janvier à 20 heures
Centre culturel de la Clef
21, rue de la Clef - PARIS 5e
M° Censier-Daubenton

RUE DE LA BANQUE
Un film de Michael HOARE, 2008, 84 min.

Rue de la Banque

Il y a un an, rue de la Banque : 319 tentes, bâches plastiques, sacs de couchage et couvertures sont installés sur le trottoir par des familles, contraintes de vivre dans les taudis, les squats et les chambres d’hôtel de Paris, pour réclamer une solution à leur problème de logement.
Le film raconte une lutte de dix semaines, exemplaire à plus d’un titre : par sa détermination et sa capacité à résister et rebondir face à une répression policière et une surdité politique obstinée et répétée, par la manière dont des personnalités du monde du cinéma et des arts apportent leur soutien et, du coup, l’intérêt des médias, par le fait qu’à la fin, le gouvernement de Sarkozy paraît céder dans la première véritable épreuve de force qui l’oppose aux mouvements sociaux.
Un an plus tard, alors que seulement un tiers de ces familles a été relogé, le DAL est condamné pour "dépôt ou abandon d’objets embarrassant la voie publique sans nécessité".*
Rue de la Banque est pour nous, cinéastes et militants, l’occasion d’un débat et d’une réflexion à propos des impasses sociales et politiques ainsi révélées. Nous voulons, également, en faire une manifestation de solidarité avec le DAL.

La projection sera suivie d’un débat animé par Isabelle BOURBOULON avec Michael HOARE, réalisateur du film, Jean-Baptiste EYRAUD, président du DAL, et Dominique NOGUÈRES, vice-présidente de la LDH.

Voir aussi Images du DAL, un film de Michael HOARE.


* Le tribunal de police de Paris a condamné, lundi 24 novembre 2008, l’association Droit au logement (DAL) à 12 000 euros d’amende pour avoir installé des tentes rue de la Banque (IIe). Le DAL a été condamné pour avoir, en installant ces tentes, "embarrassé la voie publique en y laissant des objets" (article R 644-2 du Code pénal).